Jean-Félix Acquaviva enchaîne les déplacements, sa casquette de président du comité de massif vissée sur la tête, à la rencontre des élus des territoires. Il y a quelques jours, il était à Francardo pour rencontrer, dans la grande salle du complexe Prumitei, les maires et élus des villages de la communauté de communes Pasquale-Paoli. L’objectif, "aborder des sujets d’intérêt primordial pour nos villages", dit en préambule le président de la com’com Paulu Santu Parigi, avec notamment le tourisme en ligne de mire. Et Jean-Félix Acquaviva de rappeler à quoi sert concrètement ce comité de massif "qui fonctionne depuis deux ans et a déjà engagé pour plusieurs millions d’euros d’actions :c’est un outil qui vient en complément des autres et que nous mobilisons sur les dossiers qui ont trait à l’adaptation des réglementations aux territoires de montagne. Le schéma d’aménagement et de développement 2017-2024 prévoit un financement global de 182,3 M ¤ . Au comité de massif, nous avons choisi des secteurs dans lesquels nous agissons en complément des autres dispositifs, comme l’eau et l’assainissement, le tourisme de montagne ou la téléphonie et le numérique." Au sujet de la téléphonie justement, le président du comité de massif affirme qu’"en Corse, les zones blanches devront toutes être couvertes d’ici 2022" et que dans cette optique "les maires peuvent saisir le comité de massif pour que leurs propres zones blanches soient incluses au plus tôt dans les discussions". Sur le volet du numérique, il annonce "la fibre partout d’ici 5 ans" et "la possibilité de solutions transitoires pour les territoires censés être traités en dernier". Voilà pour les grandes lignes et les projets d’envergure régionale. Au niveau local, la réunion devait permettre de mettre sur la table "des projets concrets communaux et intercommunaux". Finalement, elle a plus été pour les maires l’occasion d’exprimer quelques inquiétudes. "Avec la commune de Gavignano, nous avions fait une demande d’étude dans le cadre du tourisme de montagne, explique Tony Simonpietri maire de Saliceto. Depuis, nous ne sommes informés de rien et nous ne savons pas quoi faire. Il faudrait que la gouvernance soit exemplaire. J’aimerais par exemple, pouvoir trouver une liste de projets, être au courant de ce qu’il se passe." Pour le maire de Casamaccioli, c’est le fonctionnement général qui est à revoir : "Nous avons besoin de référents, affirme Pierre-Marie Geronimi. Nous ne sommes pas encore en ordre de bataille pour profiter de ces outils, et nous n’avons pas toujours les compétences pour appréhender tous les dossiers. Aujourd’hui, nous demandons que les choses avancent plus rapidement." Comme les autres structures, le comité de massif a souffert de l’arrivée de la collectivité unique qui a causé pas mal de retards en termes de "logistique humaine". Aujourd’hui, il faut prioriser, car les doléances s’empilent, comme à Valle di Rustinu où un projet a vu ses marchés attribués il y a plus de deux ans et est resté au point mort depuis.Le comité de massif poursuit sa tournée dans les régions
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