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250 ans après, le souvenir de Ponte Novu

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250 ans après, le souvenir de Ponte Novu

MORGANE QUILICHINI
8 mai 1769 - 8 mai 2019. La foule a répondu nombreuse à l’appel de cet anniversaire particulier. Hier, Ponte Novu a de nouveau commémoré la sanglante bataille qui porte son nom
La commémoration de la bataille de Ponte Novu rassemble les foules chaque année. Cette fois, elle avait une saveur légèrement différente. La messe a été donnée sur le vieux pont, par les diacres Franceschi et Arrighi. / PHOTOS JEANNOT FILIPPI
Pellegrina Filippi, 92 ans, entourée de la jeune génération, est toujours fidèle au rendez-vous.
Quand le cortège s’est ébranlé, au rythme des tambours des Naziunali, la foule a suivi.

L’embouteillage commençait avant même l’entrée du village. Une file ininterrompue de voitures tentait de se frayer un chemin à travers Ponte Novu, de trouver (sans succès) une place de stationnement.

Hier, on a commémoré le 250e anniversaire de la bataille la plus connue de l’Histoire paolienne. Et les Corses ont répondu présent.

Plus d’un millier de personnes a assisté à la messe et à la procession, au lancer de gerbes et au recueillement face à la stèle.

L’office a été donné par les diacres François-Aimé Arrighi et Pierre-Jean Franceschi, tout en langue corse. Délocalisé cette année sur le vieux pont, il était aussi le premier sans l’abbé Jean-Claude Mondoloni, décédé en novembre dernier. "Nous avons prié pour lui", disent les diacres. Pour lui et pour tous les autres. Car c’est un message de paix universelle qui a été délivré hier soir : "Sommes-nous des artisans de la paix ?, s’interrogent-ils. Nous avons prié pour la paix en Corse, dans le monde, entre les hommes." Prié aussi pour tous ceux qui sont morts "ici, il y a 250 ans et dans toutes les guerres que la Terre a connues depuis".

Quand le cortège s’est ébranlé, au rythme des tambours des Naziunali, la foule a suivi. Au premier rang, des femmes et des enfants vêtus de costumes traditionnels, œuvres de l’associu de L’Île-Rousse Spiritu Paolistu : "Toute l’année, nous nous déplaçons pour partager et faire vivre notre culture, notre patrimoine et notre religion, explique Valérie. Notre collection s’agrandit chaque année. J’arrive avec mes costumes et j’habille ceux qui le souhaitent."

Puis les plus jeunes ont lancé quelques fleurs dans le Golu et une gerbe a été déposée au pied de la stèle commémorative, avant que ne commence la traditionnelle serata. Il y a 250 ans, à cet endroit précis, des milliers de vies ont été fauchées.

Hier encore, comme chaque année, les gens sont venus se souvenir.



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